Il reste beaucoup à faire. C’est en tout le sentiment que l’on a aprés avoir discuté avec des representantes d’association, d’instances ou encore des députées presentent lors du Forum National sur le rôle de la femme leader dans le processus de la transition démocratique et la rédaction de la nouvelle Constitution en Tunisie.
“Notre but est de faire passer nos recommandations aux membres de la Constituante. La femme dans la Constituante doit être porte parole de la femme qui est en dehors de la Constituante. La voix de la femme à l’extérieur est très forte, alors que dans l’hémicycle elles sont très discrètes” explique Mariem Samoud, coordinatrice des programmes de la Ligue des Electrices Tunisiennes, l’association à l’origine de cette rencontre.
Une rencontre qui doit également servir à créer un pont entre la société civile, les expertes des commissions et les députés de l’ANC pour discuter du rôle de la femme, ajoute Mariem Samout.
“En tant que femme j’attends que mes acquis ne soient pas remis en question et également qu’on les fasse évoluer. Ils datent des années 50 et il nous faut avancer. La place de la femme doit être plus grande, elle est mal représentée comme leader. Et c’est intolérable dans cette période” affirme Mariem.
De son côté Hafida Chekir partage les mêmes aspirations. Cette membre de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique explique que : “la révolution a été faite par les hommes comme par les femmes. Les femmes ne doivent doc pas perdre leur droits. Les membres de la Troïka ont d’ailleurs l’air de n’avoir rien à faire avec les droits des femmes et ne pas pouvoir les défendre. J’espère tout de même que le principe de la parité sera adopté avec celui de la non-discrimination à l’égard des femmes. Il est important aujourd’hui de travailler sur ses domaines là.”
Et pour cela il faudra beaucoup de volonté : “Je pense que le rôle de la société civile est de faire du lobbying pour que les droits des femmes soient inscrits dans la Constitution. Il est important que cette constitutionnalisation est lieu, pour une reconnaissance comme droits humains des droits des femmes. Il faut reconnaitre les droits politiques, civiques, culturelles…” conclut Hafida Chekir.
Sana Sbouai