Incarnant de véritables stéréotypes de la société, le spectateur suit le parcours de quelques-uns pour la 3ème saison avec le feuilleton Maktoub sur Attounissia. On y trouve l’incontournable Don Juan séducteur avec Dhafer El Abdine dans la peau de « Dali » avec au menu adultères et scènes de ménage.
La figure de l’homme d’affaires tout puissant est également présente avec un certain «Lamine Abdelhak» ou encore «Youssef Bencheikh». Assoiffés de pouvoir, ils sont capables du pire. Aussi, ont-ils pour compagnes des jeunes femmes assoiffées quant à elles de luxe et de vice qui passent leur temps à faire les boutiques et à papoter dans les salles de sport. Sans oublier la machine juridique corrompue qui est derrière eux pour couvrir leurs excès et légitimer leurs crimes.
Toujours sur Attounissia, on trouve un “gars et une fille” dans sa version tunisienne «Bent/walad». Une série humoristique qui met en scène un jeune couple déroutant, au quotidien mouvementé avec Sameh Dachraoui et Mohamed Ali Nahdi.
Nessma quant à elle propose à quelques nuances près les mêmes stéréotypes à savoir celui de «Lâarbi», homme d’affaires puissant et corrompu dans le feuilleton Min Ajl Ouyoune Catherine. On y trouve aussi les deux pôles de la société tunisienne, avec d’un côté des familles modestes vivant de la pêche et menant un quotidien rude et de l’autre le clan des fortunés qui se peuvent tout se permettre. Il y est aussi question de militantisme avec une étudiante en droit incarnée par Amira Chebli aux prises avec les forces de l’ordre et les manigances d’un système dictatorial.
L’immigration clandestine constitue également un thème majeur. C’est l’objectif de tout un groupe de jeunes ambitieux vivant de petits boulots et à qui la chance n’a pas souri dans leur pays.
Changement de décor toujours sur Nessma TV avec Dar Louzir. Sitcom réunissant Kamel Touati, Mouna Nourredine, Kaouther El Bardi, Youness El Ferhi et j’en passe. On y retrouve le quotidien d’un ministre déchu qui cherche à échapper aux sanctions juridiques par tous les moyens mais avec beaucoup d’humour tout de même !
En partant de l’intimité de chaque personnage pour cibler une sphère plus large et dessiner les traits de toute une classe ou de toute une génération, les chaînes veulent parler à tous les spectateurs et n’en écarter aucun !
Bon courage!
Cyrine