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« Harlem Shake », « inadapté » pour le ministère de l’Education, et nous alors ?!

societe_harlem-shake-inadapte-pour-le-ministere-de-leducation-et-nous-alorsLe « Harlem Shake », un concept que nous découvrons depuis le 2 février 2013, avec la publication d’une séquence de vidéo de 30 secondes sur le web. Une vidéo réalisée par 4 Japonais en costumes dansant de manière absurde dans une petite pièce sur le morceau «  Harlem Shake» du DJ et producteur américain Baauer. Une séquence qui a dépassé les 22.035.080 vues !

Cette première vidéo a été suivie par une autre le même jour en « made australia ». Elle a été réalisée par un groupe de skateur. En gros, cette seconde vidéo qui a posé les bases de cette « pratique ».

Les bases du « Harlem Shake » :

Suite à ces deux premières vidéos du « Harlem Shake », une prolifération du phénomène a eu lieu dans le monde entier !

La Tunisie, était  aussi touchée par ce « hobbies ». Nous avons découvert plus d’une séquence postée sur le web par des Tunisiens. Nous avons même remarqué des discutions relatives à la réalisation de ces dernières sous forme de critiques, conseils, remarques et des sollicitations.

Rien ne semblait bizarre ni  même choquant jusqu’à samedi dernier : la déclaration du ministre de l’Education. Il compte lancer une enquête à propos d’une vidéo   du « Harlem Shake » dans un lycée public. Une séquence réalisée par un groupe d’élèves.

Dans sa déclaration, il indique que la directrice de l’établissement n’a pas consulté ses supérieurs pour autoriser une telle « fête ».  En ajoutant que ce qui s’est passé, samedi, au lycée va à l’encontre des objectifs de la mission éducative.
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Nous voudrions rappeler au ministre de l’Education que le bien-être des élèves et la bonne éducation nécessitent l’existence de club aux cœurs même de l’établissement scolaire : comme des clubs de danse, de théâtre, de natation, de dessin, de photographie, de presse, de projection de film… et bien d’autres. Or, l’inexistence d’un tel cadre de créativité et de bien-être ne vous a pas dérangé monsieur le ministre. Mais rien que la réalisation et la projection d’une vidéo de quelques secondes avec deux plans de coupe vous a empêché de dormir au point de lancer une enquête !

Monsieur le ministre, il aurait été favorable que vous donniez vos observations, avis ou même critiques vis-à-vis d’une vidéo réalisée par des lycéens dont certains découvrent une nouvelle passion et peut-être une vocation (danseur, acteur, producteur, comédien..). Des critiques constructives et qui tentent d’encadrer cette nouvelle génération, comme le prévoit justement « la mission éducative » !

Vous allez lancer une enquête dans le but de sanctionner la directrice. Pourquoi ?! Parce qu’elle a donné libre  cours à ses élèves en leur donnant le cadre de s’auto-découvrir ? Parce qu’elle a cru en eux ? Parce qu’elle a tenté de bien remplir sa mission en tant qu’encadreur éducatif ? Il s’agit bien d’une appréciation subjective !

Monsieur le ministre de l’Education, permettez-nous de poser une question : Quel est le message que vous voulez passer à cette nouvelle génération, aux  professeurs et à l’administration des établissement scolaires ?!

 

 

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