« Comme sous la caresse de la magique baguette d’une mystérieuse fée, Tunis a vu, en quelques mois, jaillir du sol, s’élever, s’épanouir dans l’azur profond de son ciel si pur, le splendide bouquet de pierres sculptées, de marbres précieux, de fers forgés, de cuivres ciselés, de faïences artistiques dont le nom est désormais sur toutes les lèvres… La capitale de la Régence n’a plus rien à envier aujourd’hui à la Côte d’Azure. Elle aussi possède désormais son féérique palais des Mille et une nuits…». C’est ainsi que René Bouyac avait introduit son article le 29 novembre 1913 sur l’hôtel Majestic.
Un siècle après, ce palais est toujours « sur pieds » et défie les prochaines 100 ans suite à sa restauration totale. Un bâtiment qui regorge d’histoire et d’événement. Il a marqué plusieurs personnalités politiques et culturelles. Les exemples de Nixon, François Mitterrand, Léopold Sédar Senghor (premier président de la République du Sénégal). Parmi les nombreux artistes qui, durant les années 50 et 60 ont été logés à l’hôtel Majestic lors de leur venue pour se produire au Théâtre de Tunis, on peut citer entre autres Luis Mariano, Charles Aznavour, Georges Brassens.
C’est dans le carde de sa réouverture et surtout son centième anniversaire que l’équipe du Majestic Hotel a organisé un cocktail, jeudi 2 mai.
Un siècle après, cet immeuble semble détenir encore le secret des grandeurs et de la luxure.
M.S