Le quotidien El Watan a révélé qu’un traitement particulier est infligé aux couples non mariés en Algérie. Certains policiers imposent des tests de virginité à des femmes qu’ils rencontrent à la rue. D’après un groupe Facebook, trois jeunes filles de 18 à 20 ans auraient été « soumises à des tests de virginité par les autorités, après avoir été interpellées pendant un pique-nique à El Mridj, en Constantine ».
Les gynécologues crient au scandale car la démarche est, selon eux, illégale. « Ces femmes étaient terrorisées, choquées d’avoir été interpellées par les forces de l’ordre et de devoir passer ce type d’examen » révèle un gynécologue au quotidien francophone El Watan. Les tests ont été faits même aux femmes majeures. Une femme divorcée a subi un examen de virginité juste après avoir déposé plainte contre son conjoint pour coups et blessures. Pour quelles raisons ? Moralité ou enquête légale ?
Selon les policiers algériens, leurs réactions sont légales selon l’article 7 du code de la Famille : « Les futurs époux doivent présenter un document médical, datant d’au moins trois mois et attestant qu’ils ne sont pas atteints d’aucune maladie ou qu’ils ne présentent aucun facteur de risque qui contre indique le mariage ». Les femmes ne disposant pas de ce document sont ainsi considérées comme atteintes d’une maladie et celles qui ont un certificat de Non Virginité, elles sont vues d’un mauvais œil.
Une association nommée « 20 ans, barakat » considère cette loi comme discriminatoire envers les femmes et œuvre pour lutter contre de telles mesures de plus en plus courantes depuis le printemps arabe.
