« Le premier jour, on organisait des activités avec des interventions dans les maisons de culture. Le deuxième jour on faisait du travail de terrain en allant dans des endroits stratégiques pour rencontrer des femmes, explique Moufida. » Un travail de terrain pour mieux faire face à la réalité. « Les conditions de travail de beaucoup de femmes sont très difficiles. Elles ont des problèmes au travail, dans leur vie familiale, leur vie conjugale…»
C’est en réaction à cette réalité que l’ATFD a décidé d’organiser un week-end de discussion, une sorte de parlement de femmes « Pour faire entendre aux députés nos attentes. Il faut que ces femmes soient entendues et que la Constitution protège leurs droits. » Les 4 et 5 février à Tunis, 33 femmes de régions seront présentes ainsi que des féministes des pays arabes et d’Europe. « Nous avons également invité deux intervenantes : une femme palestinienne qui a déjà vécu l’expérience d’un parlement de femmes et une féministe marocaine engagée. » Différents ateliers auront lieu autour des thèmes du travail, de la santé, des droits… A la fin du week-end, un texte sera adopté. « Il s’agit d’une simulation de Constitution que nous ferons signer aux députés des partis politiques présents, aux membres d’associations et d’ONG, pour faire passer nos revendications. »
Sana Sbouai