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La réponse du gouvernement à la grève des médias

Hier, mercredi 17 octobre 2012, pour la première fois dans l’histoire du journalisme tunisien, suite à l’appel de la SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens), une grève générale a été observée par tous les médias (ou presque) pour protester contre les tentatives de mainmise du gouvernement sur les médias.

A 13h30, des centaines de journalistes mais aussi des politiques (Ahmed Néjib Chebbi, Maya jribi, Hamma Hammami…), des artistes, des représentants de la société civile ainsi que de nombreux citoyens lambda, se sont rassemblés devant le siège du SNJT, avenue des États-Unis à Tunis avec des revendications claires et nettes: la liberté d’expression et la totale indépendance des médias.

En procédant à des nominations arbitraires à la tête de certains médias (notamment à Dar Essabah en mettant en place un ancien cadre du ministère de l’intérieur à la tête du journal), le gouvernement a donné la nette impression de vouloir contrôler l’opinion publique, essentiellement à travers les médias et de réduire peu à peu la liberté d’expression.

Apparemment, le bras de fer aurait donné des résultats puisqu’un communiqué gouvernemental a annoncé l’application des deux décrets-loi si chers aux journalistes et au cœur de tous les combats, à savoir, le décret-loi 115 qui garantit la libre circulation de l’information et le respect des sources, et le décret-loi 116 qui doit donner naissance à une haute autorité indépendante de régulation des médias. Première victoire sur le long chemin qui mène vers la démocratie?

SBF

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