Baya.tn

La séduction n’est pas un complexe pour elles

Aujourd’hui, force est de  constater : la drague n’est plus un complexe pour les filles. Naguère, un sport ou mieux encore un art pratiqué presque exclusivement par les hommes, la drague semble désormais intéresser de plus en plus de jeunes filles ,  venant de milieux sociaux variés, peu importe leur âge.

«Les garçons draguent, collectionnent les nanas et s’en vantent. Pourquoi pas nous ?», confie tout de go, et sans aucun faux fuyant, Fériel, un joli brin de fille d’à peine 17 ans. «Je suis jeune, belle et je veux vivre pleinement ma féminité, sortir, m’amuser, sans dépasser les limites, voilà ma ligne conduite. Séduire ne veut pas forcément dire être dévergondée!».

Belles, émancipées, ambitieuses, décomplexées,  ouvertes d’esprit et à l’attitude cool, les filles ne font pas un mystère de leur goût pour la séduction. « Où est le mal lorsqu’on craque pour un beau garçon? De plus, de nos jours les hommes charmants et élégants sont si rares que nous, les filles,  sommes obligées de nous battre pour en attirer un, et il faut surtout écarter rapidement les pieuvres (les copines) qui rôdent autour, sinon” on va vous piquer votre mec », relève pour sa part, Ghalia, 22 ans, étudiante à la Faculté des lettres et des humanités de La Manouba, une brune aux yeux revolvers et au sourire ravageur. Ce sont là ses deux atouts dont elle use volontiers pour attirer les « beaux garçons ».

Toutefois, détrompons-nous, au-delà des atouts, la drague est surtout une question de technique, de ruse, et d’astuces malicieuses, et sur ce registre, les filles excellent visiblement plus que les garçons.

suite page 2

Ainsi, être belle et sexy ne suffit plus. Et pour cause, la séduction est aussi une science à part entière, détenue par certaines qui savent comment s’y prendre. « Ne pensez pas que toutes les filles sont  à égalité lorsqu’il s’agit de drague, c’est une façon d’être qui s’apprend », explique Nabila, une belle rousse élancée. A l’entendre, on ne sait pas à la naissance comment séduire, de même qu’on ne sait pas comment faire du vélo. « Chacun de nous, grâce à ses expériences amoureuses passées, se forge une attitude  basée  sur plus de maîtrise », confie-t-elle.

Pour de nombreuses filles, le célibat est l’un des pires maux de ces dernières décennies. Et si certaines prennent le sujet à la légère, jusqu’au jour où elles ne voient plus de soupirant rôder autour d’elles, d’autres restent optimistes en pensant que tout cela va se résoudre  spontanément dans un avenir proche ou au contraire prennent leur destin en main pour  modifier leur  attitude  et  prendre en charge leur destin amoureux.

Chiraz Bouzaien

Quitter la version mobile