Le président du parti “Al-Assala” (authenticité), Mouldi Ali Moujahed, a déploré, lors d’une conférence de presse, que les jeunes filles et femmes tunisiennes portant le niqab (voile intégral) soient “victimes d’une injustice bien qu’elles représentent une frange tout à fait ordinaire de la société”.
Il a fustigé les tentatives de les exclure de la société tunisienne sous prétexte de “précautions sécuritaires dirigées en fait contre elles. En aucun cas ce mode d’habillement ne peut constituer un problème dans le domaine sécuritaire, encore moins une menace pour le pays. La législation islamique tout comme la loi font obligation à la femme en niqab de montrer leur visage pour vérification d’identité lorsque des impératifs sécuritaires l’exigent… Le niqab est le seul vrai habit qui sied à la femme musulmane et non pas le hijab, contrairement à ce que d’autres pensent aujourd’hui”.
De son côté, l’encadreuse en autopromotion, Nadia Kanoun, juge “acceptable et souhaitable” le fait de dévoiler le visage pour justifier de son identité, réclamant par contre que cette formalité se fasse dans le respect mutuel et dans le cadre de la préservation de la dignité de la femme.
Elle a, également, rejeté tout ce qui serait de nature à faire du niqab un symbole du terrorisme ou un alibi pour attiser les haines confessionnelles.