Au moment où la Tunisie se retrouve à la croisée des chemins sur le double plan sécuritaire et politique suite aux tristes évènements qui touchent le pays depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi suivi par le guet-apens qui a valu la vie à 9 jeunes militaires du commandos, tués par balles et égorgés . L’opposition a appelé un sit-in ouvert pour dissoudre l’assemblée nationale constituante et ce juste après l’enterrement de Mohamed Brahmi au cimetière du Jallez le samedi 27 juillet.
Un sit-in divisé entre pro et anti légitimité
Séparés par des barbelés ; les activistes venus protester (d’une rive) et soutenir (de l’autre côté de la rive) sont laidement divisés par des grillages de la honte, un mûr construit par les discours de politiciens haineux et sans conscience
Le sit-in du #ra7il (départ) se transforme en festival
Beaucoup de sit-ineurs étaient déçus par le manque d’organisation poignante, musique, fumigènes et jeux de lumière une vraie ambiance de fête. Mais la question qui se pose c’est « on fête quoi par ici ? »
Des chants de stade, les mêmes slogans qui se répètent dans une ambiance de fête, on ne pouvait pas espérer mieux de nos jeunes…
Des filles tirées à quatre épingles venues aux bras de leurs soupirants
Comme dans un bal dansant ; les jeunes filles viennent accompagnées, bras dessus bras dessous pour…protester. Oui ; c’est la nouvelle tendance en Tunisie, on arrive aux sti-in en tenue de soirée, bientôt ça être sur invitation avec des places VIP ?
Un vrai défilé de mode, il y en a pour tous les goûts ; brunes, blondes, strass, robes d’été, cheveux bien coiffés, stylées, elles sont convoitées par les « prétendants-révolutionnaires » pardon « prétendus-révolutionnaires ».
Issarm, un chauffeur de taxi nous raconte « Chaque soir c’est pareil ! je dépose les clients au Bardo, les jeunes hommes me racontent leur soirée, et me disent qu’il y a de belles filles, ils me disent qu’ils ont laissé leur cœur à Bardo.. »
« Ce n’est pas un sit-in, c’est un lieu de rendez-vous, un jardin d’amour, c’est incroyable : on vient pour draguer ici ! »
Harcèlement sexuel
Bien plus que la simple drague, le harcèlement de rue, fait en entrer au Bardo comme à la place Tahrir.
Le site électronique Tekiano rapporte :
« Au cours de la deuxième journée du sit-in Errahil, devant le siège de l’Assemblée constituante à Bardo, un événement qui a marqué la participation de plus de 25.000 manifestants selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plusieurs jeunes filles se sont plaintes d’attouchements de la part des jeunes et des adolescents qui ont infiltré les manifestants et ont essayé de voler et lyncher ces personnes, profitant du mouvement de foule et de l’agitation générale. »
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