« Mon père est décédé il y a un an, son absence m’a marquée. Dali a su me réconforter, c’est mon petit ami depuis quelques mois. Il a 19 ans. Je l’aime et pour sortir avec lui je n’écoute plus ma mère… Un soir, nous avons été chez ses amis étudiants, nous avons un peu bu, alors je ne pouvais plus rentrer chez ma mère de peur de me faire engueuler. Ainsi, les choses se sont passées spontanément… Le lendemain, j’ai culpabilisé et j’ai longtemps pleuré. Après, je me suis faite à l’idée de croquer la vie à pleines dents avec mon amoureux… »
Besma, 31 ans : Fonctionnaire et mariée, elle nous évoque sa première foi : « Je me suis mariée il y a deux ans, avant avec mon fiancé, actuellement mon mari, nous avions des rapports sexuels superficiels, nous n’avons jamais franchi le cap de la pénétration… Je croyais que la première fois, tant attendue, se passerait mieux, malheureusement, c’était l’échec total… Et pendant un an entier, j’ai vécu le calvaire du vaginisme qui bloquait toute tentative de pénétration venant de la part de mon pauvre chéri. Dieu merci, il a été compréhensif et patient ! J’ai dû consulter un sexologue qui m’a recommandé de m’entraîner seule à l’aide d’une bougie à gérer l’angoisse de la pénétration. Une fois prête, je me suis abandonnée au plaisir de l’instant… Et depuis la vie est belle ! »
Awatef, 43 ans : Mère de famille qui se remémore ce souvenir avec plein de plaisir : « Les jours de noces… Que de bons souvenirs…! Ma première fois s’était bien passée. C’était une nuit merveilleuse et inoubliable ! Je redoutais ce moment, mais mon chéri a su me rassurer. C’est vrai que sur le coup j’ai eu un peu mal ; mais pour toutes celles qui angoissent, je vous rassure que c’est tout à fait supportable… Et puis ça vaut le coup d’essayer ! »
Siwar, 23 ans : Etudiante et célibataire qui nous parle de son premier rapport : « J’aimais mon fiancé et pour lui j’étais prête à tout. Je l’ai fait surtout de peur de ne pas arriver à le satisfaire.. .J’avais peur de savoir qu’il pouvait fréquenter d’autres femmes pour ça… Alors, il a fallu que je le fasse. Il a su être délicat et je n’ai pas eu mal physiquement ; mais j’ai eu quelques remords tout de suite après. Quant à lui, dès qu’il a tiré son coup, il a dormi comme un bébé… sans comprendre pourquoi je retenais mes chaudes larmes. . Aujourd’hui, je le regrette plus que jamais, vu que ce sacrifice ne l’a pas empêché de me quitter pour une autre. »
A ce premier rapport sexuel, les femmes s’abandonnent corps et âme de façons différentes. Il y en a celles qui franchissent le pas par devoir conjugal et éthique, d’autres par amour et passion, et celles qui le font pour gouter simplement au plaisir de l’instant…
Sonia Ben Jaballah