Ciudad Juarez est une commune mexicaine connue localement comme une zone de maquiladoras (une zone qui contient des usines de confection et de traitement pour l’exportation vers les Etats-Unis d’Amérique), qui a enregistré une augmentation du taux de criminalité : des meurtres, des viols et des enlèvements sans que les autorités locales puissent mettre la main sur les coupables. Les principales victimes sont des femmes de tout âges, travailleuses dans ces usines.
En 2011, les nouveaux hommes d’Etat ont estimé le nombre total des femmes assassinées entre 1993 et 2010 à 878, chiffre démenti par les habitants de cette ville pour qui il y aurait plusieurs dizaines de milliers de personnes assassinées.
Rappelez-vous, il y a eu plus d’un témoignage des victimes affirmant que leur agresseur était un chauffeur de bus. Des hommes dont elles dépendent pour se rendre à leur lieu de travail, souvent sous le couvert de la nuit. Des récits enregistrés et publiés par les autorités et les médias. Des publications qui ont attiré la curiosité des plus grands cinéastes américains comme le film « Bordertown » (les oubliées de Juares) en 2006 produit par David Bergstein et dont la bimbo Jennifer Lopez a joué le rôle principal face à Antonio Banderas.
Aujourd’hui et face à l’incapacité des autorités de stopper ce fléaux de criminalité, une femme mexicaine a pris les relais. Elle a choisi sa cible: les chauffeurs de bus. Son mode opératoire, pour l’instant, est d’exécuter le conducteur par deux coups de feu à la tête avant de s’en fuir. Elle est à son second « crime ». Elle les a commis deux jours de suite (mercredi et jeudi derniers).
Dernièrement, les autorités nt reçu un courriel signé par une certaine «Diana» qui a affirme, dans sa lettre, que «les jours des chauffeurs d’autobus qui se nourrissent de leurs passagers (passagères) sans rétribution touchent à leur fin».
Le LA Times, rapporte :
«Vous pensez que parce que nous sommes des femmes, nous sommes faibles, et peut-être nous le sommes… mais seulement jusqu’à un certain point. Nous ne pouvons plus rester silencieuses sur ces actes qui nous remplissent de rage… Et oui, je suis un instrument, qui prendra la vengeance.
Signée : Diana , chasseuse des conducteurs de bus».
Les autorités n’ont pas été en mesure d’authentifier le message, mais d’après les premières enquêtes, il s’agirait d’une femme blonde habillée en noir. Parmi les mesures, adoptées par la police locale, mettre des agents d’infiltration dans les bus de Juarez pour essayer de comprendre et d’appréhender « la chasseuse ».
Les activistes des droits des femmes locales estiment que c’est un comportement « naturel » et réaction normale face à l’incompétence des autorités de protéger ses ressortissantes.
Si vous étiez à la place de ces femmes, que feriez-vous?
Mariem Soualhi