La Tunisie participe, du 10 au 21 mars 2014, à la 58ème session de la Commission sur la condition de la femme qui se tient au siège des Nations Unies à New York.
La délégation tunisienne est conduite par Neila Chaâbane, secrétaire d’Etat, chargée des affaires de la femme et de la famille. Cette réunion portera sur le suivi des résultats du 4ème congrès mondial de la femme, l’échange d’expériences entre les pays participants, la prise des mesures susceptibles de surmonter les difficultés qui entravent la réalisation des objectifs du millénaire en faveur de la femme et l’examen des questions ayant trait à la consécration de l’égalité hommes-femmes.
À cette occasion, la secrétaire d’Etat a parlé des mutations survenues dans plusieurs pays arabes dans le cadre du processus de transition démocratique qui repose sur les principes de l’égalité, la liberté, la dignité et la justice sociale. Neila Chaâbane a mis l’accent sur le rôle joué par la femme tunisienne, depuis la moitié du 19e siècle, dans le cadre du mouvement réformiste et sa participation à la lutte pour la libération du pays qui fut accompagnée par la promulgation en 1957 du code du statut personnel (CSP). Elle a ajouté que la Tunisie a ratifié la plupart des conventions internationales relatives aux droits de la femme, dont la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et le programme d’action de la 4ème conférence mondiale sur les femmes “Beijing”.
La nouvelle constitution tunisienne adoptée le 26 janvier 2014, est venue consacrer les droits de la femme, garantir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes et concrétiser le principe de parité dans les conseils élus, a-t-elle soutenu. Mme Chaâbane a passé en revue l’ensemble des programmes et stratégies à moyen et long terme visant à consacrer le principe de l’égalité des chances, dont l’autonomisation économique de la femme à travers le renforcement de la culture de l’initiative et de l’économie solidaire et sociale, la lutte contre la violence à l’égard de la femme et l’institutionnalisation de l’approche genre à travers son intégration dans les politiques générales et la planification.