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Où sont les jeunes ?!

societe_ou-sont-les-jeunesLes jeunes étaient bien le moteur de cette pseudo-révolution de 2011. Une réalité que nul ne peut renier. Pourtant, nous avons du mal à les trouver dans la société active.

Une évidence qui crève les yeux. Depuis la nomination de Slim Ammamou au poste de secrétaire d’Etat. nous n’avons assisté à aucune autre initiative gouvernementale à faire participer les jeunes dans la prise de décision.

Nous assistons au contraire à la servitude des jeunes au profit des plus âgés. Une génération frustrée par le régime de Bourguiba et/ou de Ben Ali qui profite de cette phase postrévolutionnaire que le pays vit.

La politique n’est pas le seul cadre dans lequel les jeunes sont marginalisés. Dans  les organisations non gouvernementales ils le sont aussi. Dans le hall de différents hôtels tunisiens nous trouvons des banderoles sur lesquelles on affiche le soutien inconditionnel à cette partie de  population. Pourtant dans la salle de conférence, c’est toujours « les vieux » qui mènent la danse et les jeunes sont là en tant que spectateurs !

Il est vrai que la création d’associations à but non  lucrative proliféré  mais les jeunes sont toujours marginalisés même sur le plan socio-culturel.

Une réalité qui pousse un certain nombre d’entre eux à reconsidérer leurs priorités. Le cas d’Amin, un jeune homme de 28 ans ayant une maîtrise en mathématiques appliquées. «L’idée de quitter la Tunisie n’a jamais occupé mon esprit comme ces derniers jours. Oui je suis pessimiste, fatigué et même arnaqué. Si jamais mon dossier d’immigration est accepté, je quitterai la Tunisie sans regarder derrière moi ! Je n’arrive pas à croire ce qui nous arrive, nous en tant que jeunes»!

Les paroles sont différentes mais la même idée est exprimée par Sana, une jeune architecte d’intérieur qui s’apprête à partir vivre à Dubaï. « Je ne pensais jamais vivre cette situation, mais rester en Tunisie est devenu impensable. J’ai décroché un contrat avec une société multinationale. Un contrat de travail qui limite ma liberté personnelle et qui m’éloigne de ma famille. Ce n’était pas un choix vraiment difficile car il fallait choisir entre vivre ou mourir à petit feu en  Tunisie ».

Les témoignages se poursuivent, avec Hassen: «j’ai envie à ceux qui sont partis, clandestinement ou pas, ce n’est vraiment plus important car au final ils ont plus de chance de survivre ailleurs qu’ici ».

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