Un nouveau concept de taxi vient de voir le jour dans la capitale égyptienne : le Taxi Rose. Une initiative lancée par Rym Faouzi, qui affirme sur le plateau d’un talkshow qu’«il ne s’agit pas d’un taxi auquel nous sommes habitués…c’est un taxi avec un service de limousine ».
La fondatrice explique comment cette idée de projet lui est venue à l’esprit: “vous n’avez pas besoin de vivre au Caire pour savoir l’état déplorable du harcèlement auquel la femme égyptienne doit faire face chaque jour pour se rendre à son travail ou faire ses courses les plus banales”.
Il suffit de cliquer «chauffeur de taxi, Caire» sur les moteurs de recherche pour que vous soyez scandalisée des résultats : entre vol, viol, agression physique, enlèvement… vous avez un choix faste.
Rym Faouzi va plus loin dans ses propos, en promettant à ses clientes «une vie privée et sécurité assurée» par rapport au service offert par ses Taxis-Roses et les taxis habituels. Elle espère participer du peu qu’elle peut à réduire le harcèlement dont la femme égyptienne subit dans la rue. Sachant que près de 93% d’elles affirment en avoir été victimes, selon les chiffres de l’ONU.
Les véhicules des Taxis-Roses sont conduits par des femmes, ils doivent être commandés, réservés à l’avance. Ils sont équipés d’une caméra interne, d’un microphone pour enregistrer chaque trajet et les éventuelles modifications et d’un bouton « kill », qui, une fois déclenché, la voiture s’arrête et ne redémarre plus.
L’éventuelle cliente doit envoyer à l’agence ses informations personnelles (nom, prénom, n° de carte d’identité) afin d’assurer la sécurité du conducteur.
Maram Hany, étudiante mais aussi chauffeur d’un Taxi-Rose, affirme qu’elle a suivi plus de 3 mois de formation pour apprendre à conduire dans les petites ruelles du Caire, à changer une roue seule.
Pour un bon service, la fondatrice affirme que ces chauffeurs doivent suivre des formations continues dans différents domaines et qu’elles doivent réussir leurs épreuves aussi bien sur le plan pratique que théorique, psychologique et physique surtout qu’elles sont maintenant les premières cibles des harceleurs et de leurs collègues masculins.
Il est à noter que le projet des Taxis-roses a été critiqué par des militants des droits des femmes.