“La maladie ne doit en aucun cas servir de prétexte pour renoncer à nos rêves. Quand on veut, on peut”, déclare Sabrine, 18 ans, atteinte d’hémopathie et qui à l’image de ses semblables, passe ce, mercredi, son baccalauréat mais dans des conditions plus particulières.
Sous le regard bienveillant de son père et du personnel médical, Sabrine, un peu intimidée, devant les journalistes confie: “Cela va faire cinq mois que je suis sous traitement au centre national de greffe de moelle osseuse. Malgré ça, j’ai pu suivre mes cours dans cet établissement dans les meilleurs des conditions”.
“Tout ce que je souhaite, aujourd’hui, c’est de décrocher mon bac en économie gestion.” espère-t-elle.
Selon Dr. Mohamed Bejaoui, chef de service d’immuno-hématologie pédiatrique et greffe de cellules souches au Centre, Sabrine qui est la première patiente à passer son bac dans cet établissement, souffre d’une hémopathie chronique et héréditaire qui se caractérise par un manque de globules rouges.
“Chez cette patiente, ces globules ne peuvent pas survire au delà de quelques jours ou quelques semaines contrairement à un sujet normal dont les globules rouges ont une durée de vie de quatre mois”, explique-t-il, précisant que son état de santé est actuellement rassurant.
Et d’ajouter que le centre national de greffe de moelle osseuse continue à prendre en charge les patients devenus adultes en raison de l’absence d’une telle structure spécialisée pouvant les accueillir.
Pour le ministre de la Santé, Imed Hammemi venu s’enquérir de l’état de santé de Sabrine et des conditions du déroulement de son examen, “son courage, sa détermination face à la maladie doivent être un message d’espoir que je veux adresser à cette jeunesse tunisienne qui, se laisse abuser par les promesses de lendemains qui chantent, s’embarquent au péril de leur vie.