Chokri Belaid, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, assassiné par balles mercredi matin, est un avocat et homme politique tunisien né en novembre 1964. Chokri Belaid a étudié le Droit en Irak puis a poursuivi des études de 3e cycle à l’université Paris 8, en France.
Figure de l’opposition tunisienne, Chokri Belaid a été l’un des fondateurs d’une alliance de gauche, le « Front Populaire », en août 2012. Regroupant une douzaine de partis et des personnalités nationales, le « Front populaire » se définit comme une alliance d’opposition à la Troïka au pouvoir et une alternative à une alliance regroupée autour de Nidaa Tounès. Ancien membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, constituée au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, Chokri Belaid était porte-parole du mouvement des patriotes démocrates, légalisé en mars 2011, avant de devenir, en avril de la même année, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié.
Dans les années 80, Belaid était très actif en milieu estudiantin. Membre du bureau exécutif de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) (18ème congrès extraordinaire en 1988), et leader de la mouvance des patriotes démocrates à l’université tunisienne, il a été détenu à Rjim Maâtoug (Sud de la Tunisie) en avril 1987, en raison de son activisme politique en milieu universitaire sous Bourguiba. En réaction à l’assassinat de Chokri Belaid, plusieurs personnalités nationales ont rappelé les menaces qui pesaient sur lui. « Mon mari a été menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat.
On lui répondait qu’il devait assumer le fait d’être un opposant à Ennahdha », a déclaré sa veuve Basma Khalfaoui mercredi matin à l’agence TAP. Ces derniers mois, Belaid avait, à plusieurs reprises, dénoncé la violence politique. « La violence qui sévit en Tunisie, avait-il dit, hier mardi, lors d’une conférence de presse à Tunis, est le résultat de la crise au sein du gouvernement et des conflits internes que connaît le Mouvement Ennahdha ».
Il avait proposé à cette occasion la tenue d’un congrès national pour lutter contre la violence. S’adressant au président d’Ennahdha et au ministre de l’Intérieur, Belaid avait également averti, mardi, « des tentatives de démantèlement de l’Etat et de création de milices pour terroriser les citoyens et entraîner le pays dans une spirale de violence à travers les ligues de protection de la révolution ».
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