Plus de 800 naissances hors mariage ont été enregistrées auprès des délégués à la protection de l’enfance en 2013.
Le nombre des naissances d’enfants hors mariage était estimé à 950 enfants en 2012 et 876 enfants en 2011, soit une moyenne de 2 à 3 naissances par jour durant la période 2011/2013.
Les gouvernorats de Tunis, Sousse et Monastir sont les principales villes où on trouve le plus grand nombre de naissances hors mariage, expliquent les délégués à la protection de l’enfance lors d’un atelier portant sur “l’amélioration de la prise en charge des enfants nées hors mariage”, organisé, jeudi, à Sousse par le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille et l’UNICEF.
En 2013, le gouvernorat de Tunis a enregistré 136 cas, suivi de Sousse avec 121 cas et Monastir avec 99 cas.
Pour ce qui est des enfants abandonnés, les délégués de la protection de l’enfance ont enregistré une légère régression avec 5783 cas en 2013 contre prés de 6 mille cas en 2012.
Les autorités ont adopté une démarche qui favorise plutôt le maintien de la garde de l’enfant dans sa famille naturelle avant d’examiner la possibilité de son placement dans les centres de protection de l’enfance ou dans des associations spécialisées.
L’atelier a discuté plusieurs questions liées à l’enfance en danger mettant en cause la faible coordination entre les différentes structures, l’absence d’établissements spécialisés d’hébergement temporaire des nouveaux nées dans certains régions et l’absence de mécanismes pour aider la mère célibataire.
A cet égard, la secrétaire d’état de la femme et de la famille, Neila Chaâbane a appelé à la coordination entre les différents intervenants dans la prise en charge des enfants nés hors mariage ou encore entre les différents ministères concernés (santé, affaire sociale, justice, et famille).
“La meilleure solution reste le maintien de l’enfant dans son environnement naturel ou dans une famille d’accueil”, a préconisé la responsable pour faire face à la surcharge des établissements d’accueil.