La commission des affaires de la femme, de la famille et des personnes âgées a recommandé, lors de sa réunion tenue mardi au palais du Bardo, la mise en place d’un programme national d’éradication du phénomène des enfants sans soutien familial.
La commission, qui a exposé au cours de sa réunion son rapport annuel, a appelé à protéger les enfants de l’exploitation sexuelle et à la réactivation du système des jardins d’enfants municipaux.
Elle a recommandé également de créer des structures spécialisées en médecine et en psychologie pour le suivi des cas de viol et de consommation de drogue par les enfants délinquants.
Elle s’est prononcée d’autre part pour la réactivation du système législatif national et des accords internationaux ratifiés par la Tunisie en matière de protection et d’encadrement des enfants.
La commission a prôné aussi de débattre le plus tôt possible du projet de loi sur le bannissement de toutes les formes de racisme et de violence contre la femme, appelant le département des affaires de la femme et de la famille à lui remettre les dernières études officielles afin qu’elle puisse accomplir son rôle de contrôle.
Parmi les autres recommandations, figurent également le règlement de la crise de l’Union Nationale Tunisienne de la femme et le retour au système de l’encadrement social.
Une députée a estimé que le fait que la femme rurale ne dispose pas de législations à même de lui assurer une couverture sociale et améliorer ses conditions de travail “constitue un point noir dans le bilan des acquis accomplis par la femme”.
Elle s’est interrogée sur les raisons de l’inactivité du fonds des divorcées et des veuves, affirmant que sa réactivation peut offrir des solutions matérielles aux femmes de ces deux catégories qui sont incapables d’assurer leur subsistance.
Une autre députée a fait valoir que l’amélioration de la situation sociale de la femme se réalise en la maintenant en dehors des tiraillements politiques et idéologiques.
Une autre de ses homologues a estimé que le renforcement de la représentativité de la femme dans la vie politique est une nécessité urgente, soulignant que la parité stipulée par la législation tunisienne a permis à la femme d’être une partie prenante dans la prise de décisions.
Mais elle a relevé qu’en dépit de sa présence au sein du gouvernement, sa prise de décisions politiques au sein des partis reste faible. La députée s’est prononcée, à cet égard, pour l’amendement du décret sur les partis afin qu’il assure une meilleure place à la femme dans la hiérarchie politique.
Tap