Une femme armée de fusil et de grenades à main a été abattue alors qu’elle tentait d’attaquer le siège de la police d’Istanbul mercredi, un jour après l’attaque mortelle d’otage dans la capitale.
L’image de la femme rousse couchée sur le sol avec un fusil attaché à son corps et une arme de poing à ses côtés a émergé.
Cette attaque intervient un jour après que le procureur turc Mehmet Selim Kiraz, 46 ans, est décédé à l’hôpital après que les membres du Parti-Front de libération (DHKP-C) populaire révolutionnaire ont pris d’assaut un palais de justice et l’a emmené en otage. La victime est morte après avoir été touché à la tête et à la poitrine.
Le bureau du gouverneur d’Istanbul a déclaré dans un communiqué, que «Le siège de la police d’Istanbul sur la rue Vatan a été ciblé par des coups de feu et une terroriste a été tué dans l’affrontement ».
Kiraz, juge et père de deux enfants, travaillait au palais de justice quand il a été pris comme otage sur son lieu de travail. Son rôle dans l’enquête sur la mort du jeune Berkine Elvan lui a valu cette situation.
L’adolescent de 15 ans avait été grièvement blessé après avoir été frappé à la tête par une grenade lacrymogène tirée par un agent de police lors de manifestations anti-gouvernementales à Istanbul en juin 2013. Après avoir passé 269 jours dans le coma, Elvan est décédé le 11 mars l’année dernière. Sa mort, et l’enquête subséquente, sont depuis devenus un point de ralliement de l’extrême gauche du pays.
Le chef de la police Selami Altınok avait déclaré que les officiers ont pris d’assaut le bâtiment mardi après avoir entendu des coups de feu auditifs, et ont tué deux des hommes armés.
La situation d’urgence a débuté à 14h36 heure locale (12.36 GMT) lorsque des membres du Parti-Front de libération populaire révolutionnaire ont fait irruption dans le bureau de M. Kiraz.
Les images d’un militant masqué tenant un pistolet pointé sur la tête du procureur ont été affichés sur la page du groupe Facebook, avec une demande adressé à la police pour avouer à la télévision en direct dans l’heure les coupable du meurtre.
Dans une déclaration publiée par les médias turcs, la prise d’otages a été revendiquée par les gens de marxiste révolutionnaire de libération du Parti-Front, qui a été à l’origine d’une série d’attaques récentes.
Face à la prise d’otage, la famille de l’adolescent décédé a adressé un bref message sur les réseaux sociaux. Un message vidéo du père d’Elvan, qui semblait appeler le groupe armé à ne pas nuire au procureur.
«Nous voulons la justice. Nous ne voulons pas que quiconque verse une goutte de sang. Nous ne voulons pas que d’autres mères pleurent ».
Le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple a déclaré sur son site web, qu’ il voulait que le policier coupable du meurtre du jeune avoue le meurtre à la télévision, que les officiers impliqués doivent être jugé dans les «tribunaux du peuple», et que les accusations contre ceux qui ont participé à des manifestations pour Elvan soient abandonnées, tout en accusant le parti AKP au pouvoir du meurtre.