L’article sur la “complémentarité” des hommes et des femmes qui figure dans l’avant-projet de constitution doit-il être abandonné?
Samir Dilou: Il doit l’être. La notion de “complémentarité” est un non-sens. Ce texte risque en outre d’encourager la discrimination, si l’on devait en conclure que les femmes, “complémentaires de l’homme”, doivent rester à la maison pendant que les hommes vont travailler à l’extérieur. Ce serait une régression dans un pays qui fait figure de pionnier en matière de droits des femmes.
Vous vous exprimez là à titre personnel, ou en tant que porte-parole du gouvernement?
Samir Dilou: Le gouvernement n’a pas à se prononcer sur le contenu de la constitution. Mais lorsqu’il s’agira de voter la constitution le groupe parlementaire d’Ennahdha devra arrêter une position. Personnellement, je considère qu’il ne faut pas réviser à la baisse les acquis de la Tunisie. Les Tunisiens ont fait la révolution pour conquérir la liberté, pas pour changer de mode de vie.
Le précédent gouvernement nommé à la tête du groupe de presse Dar Assabah quelqu’un d’aussi controversé que Lofti Touati, ex-fonctionnaire de police, puis thuriféraire zélé de la dictature?
Samir Dilou: … Je ne nie pas qu’il y ait pu avoir une erreur de casting. Nous n’avons pas, je crois, toujours pris la mesure du caractère extrêmement sensible, dans la phase actuelle, de certains dossiers, dont celui des médias. Je reconnais que nous avons commis des erreurs et je suis conscient qu’elles ont entaché l’image de la Tunisie révolutionnaire. En tant que membre du gouvernement, je suis parfois gêné. Nous devons très vite redresser la barre.
Propos recueillis par Dominique Lagarde.
Suite de l’article sur l’Express
J’aimerais bien croire a votre discours Mr Dilou,mais malheureusement ce n’est pas le cas, car le double langage est votre spécialité !!!!!!