L’écart mondial qui subsiste entre les sexes en matière de leadership pourrait persister jusqu’en 2073, à moins que les entreprises ne commencent dès à présent à accorder une plus grande priorité à l’émancipation des femmes.
Une nouvelle étude intitulée «Les femmes, le leadership et le paradoxe prioritaire» vient d’être réalisée par IBM. Cette enquête a permis de révéler que l’écart qui existe actuellement entre hommes et femmes en matière de leadership sur le marché du travail, pourrait être amené à persister si les entreprises ne décident pas de faire de l’émancipation professionnelle de la femme leur priorité. L’étude fournit d’ailleurs plusieurs conseils quant à la manière d’encourager une telle émancipation.
Menée par l’IBV en collaboration avec Oxford Economics, l’enquête repose sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif composé de 2300 cadres et professionnels, dont une moitié est composée de femmes et l’autre moitié d’hommes. L’étude permet ainsi de mieux comprendre pourquoi une trop grande disparité entre hommes et femmes continue toujours autant à subsister au sein des entreprises. Elle énumère également tout que ce qu’il convient de faire pour pouvoir progresser vers une plus grande égalité du genre.
Parallèlement à l’organisation de cette enquête qualitative, IBV a pu également réaliser toute une série d’entretiens individuels avec des dirigeants et des professionnels présents dans six régions du monde. Grâce à ces différents entretiens, IBV a pu démontrer qu’au sein des entreprises sondées, à peine 18% des postes de direction étaient occupés par des femmes.
“Durant l’année écoulée, le monde entier avait commencé à s’intéresser à la question de la diversité et à la nécessité d’aborder une approche qui soit plus inclusive et qui aurait de fait des répercussions très bénéfiques sur les résultats commerciaux des entreprises “, a déclaré Michelle Peluso, vice-présidente principale des ventes numériques et directrice du marketing. “Nous sommes désormais passés de l’ère où l’inclusion était considérée comme un simple phénomène intéressant qu’il convient d’étudier, à une ère où elle a fini par devenir un véritable impératif à adopter. ”
Malgré de nombreuses résistances, plusieurs entreprises ont tout de même décidé de réagir. Baptisées «First Movers» par l’étude, ces entreprises se sont démarquées par leur engagement à vouloir instaurer l’égalité des sexes jusque dans les rangs de leurs propres dirigeants. Représentant à peine 12% de l’ensemble de l’échantillon de l’étude, ces entreprises partagent entre elles toute une série de caractéristiques et de valeurs communes qui favorisent la mise en place d’un environnement encore plus inclusif. «Ce que nous avons appris des First Movers, c’est l’importance de fixer des objectifs mesurables et de définir une approche plus systématique de l’inclusion. Cela signifie que l’encouragement à l’émancipation des femmes devrait s’accomplir de manière automatique à toutes les étapes, qu’il s’agisse de la phase de recrutement, ou encore de celle du développement “, a déclaré Peluso.
L’étude fournit également quelques conseils clés pour instaurer, au sein des entreprises, une culture qui puisse favoriser l’égalité des sexes. Les entreprises qui cherchent à impulser un tel changement devraient mettre en œuvre des initiatives concrètes qui auraient un impact direct sur leurs objectifs de performance. L’étude fixe, en outre, une véritable feuille de route destinée à accompagner les entreprises qui désirent changer dans ce sens.
Accédez aux résultats complets de l’étude ici.
À propos du IBM Institute for Business Value
L’IBV (IBM Institute for Business Value) développe des informations stratégiques qui se basent sur des études concrètes et qui permettent à des cadres supérieurs d’entreprises publiques ou privées de trouver des solutions viables pour résoudre des problèmes critiques.