Une photo expressive d’une femme battue par son mari prise et partagée par le photographe Karim Kamoun, sur Facebook, met en évidence les traces de coups laissés sur le corps de la victime.
Le photographe a titré ironiquement «Le seul fautif… c’est elle», pour inciter les femmes victimes de violences conjugales à ne plus jamais garder le silence et à ne plus accepter de vivre avec un individu qui se permet de lever la main sur elles. Karim Kamoun dénonce les violences faites aux femmes, à travers une photo de la victime.
Cependant, certains internautes ont vu en cette photo autre chose que les traces de la violence, et donc l’ont été signalée à Facebook, poussant ainsi le réseau social à la retirer.
Alors qu’est-ce qu’ils ont vu sur cette photo? Pour certains, c’est la nudité à connotation sexuelle, ce qui les a choqués. Donc, les bleus laissés sur le corps de cette femme violentée ne signifient rien. Autrement dit, sa dignité et l’intégrité de son corps n’ont aucune importance.
«La photo que j’ai partagée hier soir contre l’agression des femmes a été supprimée par Facebook car plusieurs personnes l’ont signalée comme érotique. Le titre de la photo est ” Le seul fautif… c’est elle”. Le sujet est une femme d’un milieu social très élevé qui a été agressée par son mari à plusieurs reprises et qui a décidé de rompre le silence», indique Karim Kamoun, qui s’empresse d’ajouter: «Je continuerais le combat».
Selon Amnesty International, 32% des femmes tunisiennes se disent victimes de violence physique, 29% de violence sexuelle et 16% de violence psychique… des chiffres alarmant.
Rédaction
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