Les différences entre ces écoles se sont limités à quelques questions de détail, le modèle de « ilm uçûl al-fiqh » (science des fondements du droit) établi par Al-Shafi’i a été considéré comme immuable et n’a pas été remis en question par la majorité écrasante des ulémas.
Avec les changements qu’ont connus les sociétés arabo-musulmanes, ce modèle est devenu tautologique, hyper-formaliste, très attaché à la lettre du Texte, hostile à la créativité, comme le démontrent les malheurs des intellectuels depuis Averroès. Ce repli sur soi ne signifie pas pour autant qu’il n’y avait pas eu des tentatives de renouvellement du modèle traditionnel, car il y avait des projets qui auraient pu contribuer à une modernité bien ancrée dans la culture de la société, mais ces projets ont été avortés par le discours dominant.
La deuxième session était « à l’épreuve de la modernité » avec Iqbal Gharbi (Professeur à l’Université de la Zitouna) qui a développé l’idée de « la lecture féministe des textes religieux » et Mssadak Jlidi (Professeur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines à Kairoun) pour « L’islam et les droits de l’homme ».
Pour conclure avec la troisième session « à la recherche du renouveau » avec Hmida Ennaifer (Professeur à l’Université de la Zitouna et président du parti islamique progressiste).
M.S