Le CREDIF en partenariat avec la société de transport de Tunis ont annoncé lundi le lancement d’une campagne de sensibilisation contre le phénomène de harcèlement dans les moyens de transport publics au Grand Tunis.

Dans le cadre de cette campagne, organisée avec le soutien de l’Union Européenne et le Fonds des Nations Unies pour la population, une exposition a été installée à l’intérieur de la station de Tunis Marine comportant des affiches de sensibilisation à la lutte contre le phénomène du harcèlement.

La manifestation, qui se poursuivra pendant un mois, comporte aussi la diffusion sans interruption d’un court-métrage sur le harcèlement dans les moyens de transport publics outre la présentation d’une application permettant de filmer la scène de harcèlement et de l’envoyer ainsi qu’une deuxième application pour signaler de tels comportements.

Par ailleurs, les trains de la banlieue nord, le métro et les bus ont été décorés par des affiches et des photos dénonçant le harcèlement.

Dans une déclaration à l’agence TAP, la directrice générale du CREDIF, Dalenda Larguech a indiqué que l’objectif de cette campagne de sensibilisation est de lutter contre le phénomène du harcèlement sexuel dans les moyens de transport publics faisant observer que de telles campagnes seront organisées également dans les régions.

Selon la même source, sur un échantillon de 3000 femmes des différentes régions du pays interviewées dans le cadre d’une étude réalisée par le CREDIF, 53,3% ont déclaré avoir été exposées à la violence dans les espaces publics notamment dans les moyens de transport.

Elle a ajouté que la campagne s’inscrit dans le cadre des efforts de plaidoyer pour la mise en œuvre de la loi fondamentale de lutte contre la violence à l’égard des femmes adoptée en juillet dernier par l’Assemblée des représentants du peuple.

De son côté, le ministère du transport a mis en ligne un numéro gratuit 80100345 à la disposition des femmes victimes de harcèlement sexuel dans les moyens de transport publics comme les bus, le métro et le train.

A noter que selon la loi, toute personne auteure d’un acte de violence à l’égard des femmes dans l’espace public est sanctionnée par une amende de 500 à 1000 dinars.


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