Le couturier franco-tunisien, connu pour ses créations originales, son éternel costume chinois noir et son refus du diktat de la mode, est décédé, samedi, dans la capitale française, à l’âge de 77 ans.
Conformément à ses vœux, le couturier installé à Paris depuis les années 60 ans, sera enterré dans son pays natal, annonce un faire-part publié par le ministère des Affaires Culturelles.
L’annonce de sa mort a fait le tour des médias français en ligne qui rendent hommage au
“sculpteur des dames, l’idole des fashionistas parisiennes et un ovni de la mode”. Il s’est forgé durant cinq décennies une réputation et imposer sa griffe parmi les professionnels de la mode et dans un milieu très concurrentiel.
Après des études de sculpture à l’Institut des Beaux-arts de Tunis et une courte période comme assistant d’un couturier de la place, il avait plié valises pour s’installer dans la Capitale des Lumières où il lui a été possible de côtoyer et habiller les stars du monde entier. Il avait des créations, couture et prêt à porter, mais il a été classé parmi les stylistes-modelistes un peu élitistes. Ses robes de haute couture étaient très appréciées par les stars internationales, comme Tina Turner, Victoria Beckham et Lady Gaga.
Le créateur de la célèbre petite robe, noire zippée, quitte ce monde et son univers de la couture où il est connu comme un artiste de talent et un perfectionniste qui avait réussi depuis son arrivée à Paris à s’initier au métier pour conquérir ensuite les plus prestigieuses maisons de la haute couture.
De la maison Dior sous l’égide d’Yves Saint Laurent où s’est vu aussitôt renvoyé, Azzedine Alaïa avait par la suite intégré les maisons “Guy Laroche” et “Thierry Mugler” avant de monter son propre atelier et se constituer sa propre clientèle.
Sa réputation ne se faisait pas attendre, puisque en seulement 40 ans, Alaïa avait réussi en 1980 à monter sa propre maison baptisée à son nom, “La maison Alaïa”, aidé spécialement par son amitié avec Thierry Mugler. Il avait collaboré avec les plus célèbres mannequins de l’époque, comme Naomi Campbell, Linda Evangelista et Farida Khelfa, qui était l’une de ses muses.
Le monde de la mode gardera en mémoire un couturier de talent, discret et innovateur dont les créations lui ont valu, dans les années 80, d’être récompensé de deux oscars.
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