Le blogueur tunisien Jabeur Mejri, actuellement en détention, pourrait être «prochainement gracié ou obtenir une libération conditionnelle», a assuré vendredi son avocat Bassem Trifi.
Une délégation composée de l’avocat du blogueur, du président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Abdessatar Ben Moussa, et deux représentantes de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), Souheir Belhassen et Khedija Cherif, a rencontré, lundi 6 octobre, le ministre de la Justice, Hafedh Ben Saleh.
Une demande de libération conditionnelle avait été déposée en faveur de Jabeur qui écope de huit mois de prison pour «outrage à un fonctionnaire public».
«Nous avons demandé la libération conditionnelle pour Jabeur dans la mesure où il a déjà accompli la moitié de la peine», a expliqué M. Trifi, soulignant que la réunion avec le ministre de la Justice a été «positive».
Le jeune Jabeur se trouve actuellement «dans un état psychique critique», a encore expliqué l’avocat Trifi, évoquant que son client avait récemment reçu «des menaces de mort par des co-détenus l’accusant d’apostasie».
Jabeur Mejri avait été gracié une première fois par le président Moncef Marzouki en février 2014 dans une affaire de caricatures «jugées insultantes pour l’islam».