Les cas de cancer du sein détecté à un stade précoce ne dépassent pas 10% de l’ensemble des nouveaux cas enregistrés par an, estimés entre 2500 et 3000 cas, a fait savoir, samedi, Hatem Bouzayen, Professeur Agrégé en chirurgie des tumeurs à l’Institut Salah Azaiez de cancérologie à Tunis.
Ce faible taux reflète un manque de prise de conscience de la plupart des femmes, notamment celles issues des régions intérieures, quant à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, a-t-il expliqué à la TAP, en marge d’une journée portes ouvertes de dépistage tenue à l’Institut Salah Azaiez.
Il a, par ailleurs, souligné qu’il n’existe pas des statistiques actualisées sur ce type de cancer en Tunisie, qui représente, selon lui, le 1/3 des cancers chez les femmes.
Bouzayen a, dans ce contexte, appelé les femmes âgées de 40 ans et plus à effectuer impérativement un diagnostic précoce, soulignant que la détection d’une tumeur de petite taille (ne dépasse pas les 3 cm) leur épargnera la souffrance du traitement coûteux, tant bien sur le plan psychologique que physique.
“Bon nombre de femmes ne se font dépister qu’après avoir ressenti des douleurs aigues, soit après un stade avancé de la maladie”, ce qui rend, selon lui, les chances de guérison faibles.
A l’occasion de l’octobre rose, l’Institut Salah Azaiez organise chaque samedi de ce mois, des journées portes ouvertes de dépistage gratuit du cancer du sein.
Dans ce contexte, le ministère de la santé qui a choisi cette année de célébrer l’octobre rose sous le signe ” Cancer du sein: Plus le diagnostic est précoce, plus la guérison est facile”, s’emploie à renforcer la sensibilisation chez les femmes à l’importance du dépistage précoce du cancer.
Ainsi, des caravanes de santé composées par des cancérologues, des médecins spécialistes de la santé publique et des sages-femmes seront acheminées dans plusieurs régions.
Des journées de prévention et de dépistage précoce du cancer seront également organisées les 27 et 28 octobre courant à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.