Comment peut-on poursuivre pénalement des artistes pour des œuvres d’art qui n’incitent ni à la violence ni à la discrimination? Human rights watch s’indigne et dénonce une violation de la liberté d’expression dans la plainte déposée contre Nadia Jelassi et Mohamed Ben Slama pour les œuvres qui ont été exposées en juin 2012, à la galerie d’Al Abdelliya, à La Marsa. Ils pourraient écoper d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison s’ils sont reconnus coupables en vertu de l’article 121.3 du code pénal qui statue que «la distribution, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d’origine étrangère ou non, de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs».

Nadia Jelassi a participé à l’exposition «Printemps des arts» avec une sculpture de femmes voilées émergeant d’un amas de pierres, et Mohamed Ben Slama avec une peinture représentant des fourmis sortant d’un cartable d’écolier et formant le mot «Sobhan Allah». Les deux artistes sont accusés de «nuire à l’ordre public et aux bonnes mœurs» avec ces œuvres jugées insultantes envers l’islam.

SBF

 


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