Lancée en 1960, Resusci Anne est le mannequin en plastique mou sur laquelle les futurs secouristes apprennent les techniques de réanimation, dont le célèbre bouche-à-bouche, ce qui fait d’elle la femme la plus embrassée depuis plus d’un demi-siècle. Rien de très étrange jusque là, à part que tous ces secouristes ignorent probablement qu’ils embrassent le visage d’une morte immortalisée à la fin du 19ème siècle par un employé de la morgue de Paris (France).
On est dans les années 1880 et la morgue de Paris était un “must-see”. On y exposait des cadavres d’inconnus ramassés sur la voie publique ou repêchés dans la seine dans l’espoir que quelqu’un les identifie. L’un de ces cadavres était celui d’une jeune femme noyée dont la beauté et l’étrange sourire avaient tellement touché un employé des lieux qu’il réalisa un masque mortuaire de ce visage qui l’avait fasciné. Les répliques de ce masque se vendent comme des petits pains jusqu’à faire de “l’inconnue de la Seine”une icône. Le visage figé de la belle inconnue a exercé également sa fascination sur Asmund Laerdal, fabricant des mannequins pour secouristes…
SBF