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La Directrice générale du centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF), Dalenda Larguech a annoncé, lundi, la mise en place, d’ici fin 2017, d’une base de données qualitatives permettant de mesurer la représentation des femmes aux postes de décision de la fonction publique.

“Cette étude vise, essentiellement, à établir un diagnostic de la situation de la femme dans les postes de responsabilité au sein de l’administration tunisienne, à identifier les principaux obstacles entravant sa présence dans ces postes et à émettre des recommandations sur les mesures législatives et institutionnelles en vue d’améliorer sa représentativité”, a-t-elle indiqué aux médias, en marge d’une rencontre, tenue au siège du CREDIF, avec des députés de l’assemblée des représentants du peuple et des représentants de la société civile.

Larguech a, par ailleurs, souligné que cette rencontre vise, notamment, à sensibiliser les décideurs dont les députés à l’importance du plaidoyer en faveur de l’égalité des chances, notamment en assurant la représentativité équitable et la parité verticale et horizontale homme-femme, déplorant, dans ce sens, le faible taux de présence féminine au sein de l’ARP, qui ne dépasse pas 32%.

Pour Hafidha Chekir, experte en droit public et sciences politiques, la parité d’accès aux postes de décision est loin d’être réalisée en Tunisie même si elle est inscrite dans la constitution, pointant dans ce sens, une présence féminine “faible” dans le gouvernement “Youssef Chahed”, avec un nombre de 8 femmes sur un ensemble de 40 ministres.

“Hormis la culture patriarcale et conformiste très répandue dans la société tunisienne, ce constat peut également s’expliquer par le fait que la femme se retrouve dés le départ exclue des postes de décision au sein des partis politiques même qui se disent progressistes”, a-t-elle fait remarquer.


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