Une conférence sur le thème “Quel avenir pour l’enfance précoce ?” a été organisée samedi à Tunis. Elle vise à sensibiliser les parents aux besoins des jeunes enfants âgés entre 3 et 6 ans et à l’importance du jeu dans le développement de leurs aptitudes.
Parmi les questions inscrites à l’ordre du jour de cette rencontre, figure la prolifération des associations coraniques qui polarisent les enfants de cet âge. La secrétaire générale de l’Association “Tous pour l’enfant”, Nabila Miladi a indiqué que l’éducation religieuse dispensée aux enfants par ces associations n’est pas accompagnée de programmes spécifiques adaptés à leurs besoins réels. Elle a ajouté que ces associations ne sont soumises ni au contrôle du ministère des Affaires de la femme ni à celui des affaires religieuses puisque leur activité n’est pas réglementée par le cahier des charges organisant celle des jardins d’enfants. De même, il ne s’agit pas non plus d’écoles coraniques proprement dites, a-t-elle fait savoir. Elle a indiqué que certains propriétaires de jardins d’enfants ont déposé des plaintes auprès du ministère des Affaires de la femme et du ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle ainsi qu’auprès de la direction générale de l’enfance pour manifester leur désapprobation quant à la prolifération de ce phénomène. Elle a ajouté que les inspecteurs de l’enfance ne peuvent pas contrôler l’activité de ces associations sous prétexte qu’elles disposent d’une autorisation du ministère de l’intérieur dans le cadre de la nouvelle loi sur les associations.
Trois interventions ont été faites au cours de cette conférence. Elles ont porté sur les besoins de l’enfant âgé entre 3 et 6 ans, l’importance du jeu dans le développement des potentialités de l’enfant et l’obligation d’informer le commissaire régional de l’enfance sur les cas nécessitant un suivi particulier. L’association “Tous pour l’enfant” qui a organisé cette rencontre en collaboration avec la chambre régionales syndicale des crèches et jardins d’enfants a été créée récemment.