Une plateforme baptisée ” Femmes rurales” vient d’être officiellement lancée, mardi, à Tunis.
Initiative conjointe du Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR) et de l’ Agence italienne de coopération pour le développement, ce projet s’inscrit dans le cadre du projet du renforcement et de l’intégration des femmes dans le développement rural et la sécurité alimentaire durable “Ge.mai.sa”.
Projet d’envergure régionale, cette plateforme ciblera la Tunisie, l’Egypte et Liban et a pour objectif d’intégrer l’approche du genre social dans les politiques de développement rural.
Cette plateforme représente un espace d’échange d’informations et de collecte de données sur la femme et les expériences féminines en Afrique du nord et au proche Orient.
En Tunisie, ce projet sera concrétisé par le lancement d’une initiative pilote sur “le renforcement du rôle des femmes dans le contexte rural de Medenine : Zarzis, Ajim et El Grine”. L’objectif étant de parvenir à élaborer une stratégie basée sur l’intégration de l’approche genre.
Présidant une cérémonie d’inauguration de ce projet, la ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, Samira Merai a fait le point à cette occasion sur la faible représentativité des femmes dans les groupements de développement, les coopératives et les entreprises.
Le ministère se penche actuellement sur l’élaboration de plusieurs programmes visant à améliorer la situation de la femme en milieu rural, dont certains portent sur la lutte contre l’extrémisme, l’abandon scolaire et le développement économique, a-t-elle ajouté.
Selon la ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, le taux des femmes rurales en Tunisie s’élève à 32,4pc. Elles jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire. Néanmoins, leurs conditions de travail demeurent précaires. Seulement 19,3pc d’entre elles possèdent un revenu fixe.
De son côté, Ali Bou aicha, représentant du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a signalé que le projet GE.MAI.SA lancé depuis 9 mois s’articule autour d’une approche participative dont les résultats sont remarquables sur le terrain.
D’après la D.G de CAWTAR, Soukeina Bouraoui, les causes de la marginalisation des jeunes filles rurales sont notamment l’appartenance à une région de l’intérieur et leur privation du droit au savoir et au travail.
Le projet “Ge.mai.sa” vise à impulser la participation de la femme rurale au développement durable et à la sécurité alimentaire.