L’avocate Radhia Nasraoui, présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture, a reçu le Prix Kamal Joumblatt pour les droits de l’Homme dans le monde arabe, en témoignage de considération pour son combat en faveur de la défense des droits de l’Homme, depuis le milieu des années 70 et pour son militantisme contre le régime déchu de Ben Ali et sa dénonciation permanente de ses méthodes de torture. Ce prix a été décerné par la Ligue des amis de Kamal Joumblatt, qui, affirme-t-elle, “a été parmi les premiers à défendre les femmes des mouvements islamistes qui ont été victimes d’arrestations et de torture sauvage au début des années 90”, rappelant les formes de pression et de surveillance continue qu’elle avait subies, ainsi que les membres de sa famille. La valeur de ce prix, qui a été attribué ex aequo à Mme Nasraoui et à l’Egyptien Ahmen Maher, opposant acharné du régime de Moubarak et fondateur du mouvement du 6 avril en 2008, s’élève à 10 mille dollars (environ 15 mille dinars tunisiens).