Suite au cri d’alarme lancé par Dr.Faouzi Addad sur la pénurie du produit Xylocaine à l’hôpital Abderahmane Mami de l’Ariana, un responsable à l’unité de fabrication de ce produit UNIMED a assuré, jeudi à la TAP, qu’une quantité de ces anesthésiants a été livrée, mercredi, à la pharmacie centrale à sa demande.
Sur sa page Facebook, le professeur en cardiologie à l’hôpital Abderahmane Mami de l’Ariana, Dr.Faouzi Addad a tiré, mercredi, la sonnette d’alarme sur l’indisponibilité de ce produit local dans son établissement, précisant que ce problème perdure depuis le mois de février.
“Nous avons du annuler des interventions. Nous avons atteint le fond du fond”, a-t-il dénoncé dans sa publication qui était accompagnée d’une photo illustrant la dernière ampoule de xylocaine qui reste en stock. “Nous sommes dans une situation critique et personne ne dit la vérité”, a-t-il déploré dans une déclaration à la TAP.
Le vice-président du Syndicat des Pharmaciens d’Officine de Tunisie (SPOT), Naoufel Amira a, pour sa part, confirmé la disponibilité de ce produit dans les officines.
Pour le Président de l’Ordre des médecins tunisiens (CNOMT), Dr.Mounir Youssef Makni, ce problème pourrait être du à l’incapacité de cet établissement à gérer son stock de médicaments.
Contacté par la TAP à ce sujet, la responsable de la pharmacie interne de l’hôpital Abderahmane Mami a refusé de se prononcer sur cette affaire, déclarant qu’elle ne peut pas faire de déclaration à la presse sans autorisation du ministère.
L’Agence TAP a, vainement, tenté de rejoindre le Président Directeur Général de la Pharmacie Centrale de Tunisie, Aymen Mekki pour obtenir plus de précisions. D’autres responsables du ministère de la Santé dont la directrice de la pharmacie et des médicaments, Ines Fradi ont été contactés mais ils refusent de communiquer.
La Tunisie connaît depuis des mois une pénurie de médicaments. Selon le Syndicat des Pharmaciens d’Officine de Tunisie, cette pénurie touche tous les médicaments dont les antibiotiques et ceux traitant les maladies chroniques.