La question relative au : droit – la possibilité de laisser les femmes conduire dans l’Arabie Saoudite continue à faire couler de l’encre. De nombreuse compagne de sensibilisation et de revendication ont eu lieu par des activistes et une partie considérable de la société civile en Arabie Saoudite pour mettre un terme à cette discrimination.
La première était en 1990, pendant la deuxième guerre du golf quand 47 femmes saoudiennes ont participé à cette campagne, au volant de 17 voitures. Le 6 novembre de la même année, après quelques jours, elles étaient sanctionnées. Le jugement est allé plus loin en condamnant les maris où les pères, « pour ne pas avoir pu maitriser leurs femmes ».
Après cette première tentative, il a fallut attendre « le printemps arabes » le 17 juin 2011 sous le slogan « je conduirai moi-même ma voiture » avec l’activiste Manel AlSherif qui a été arrêté par la suite pour « perturbation de l’ordre ». Elle a été libérée après 10 jours et il a fallut l’intervention de l’Amnesty International en Arabie Saoudite. Une dizaine de femmes ont participé mais seule une été arrêtée.
Les tentatives se sont succédé : le 26 octobre 2013 mais sans appel !
Dernièrement, le 30 novembre 2014, l’activiste saoudienne Loujain al-Hathloul a tenté d’exploité la convention établie entre les pays du golf sur la validité des permis de conduire dans tous ses pays. Loujain avait un permis de conduire émanant de l’EAU et a tenté de passer le port des douanes de l’Arabie avec l’EAU en conduisant sa voiture.
Résultat : elle a été bloquée à la frontière pendant près de 24 heures dans son véhicule, puis arrêtée par la police saoudienne lundi. Entre temps, l’activiste avait tout tweeté.
« Ça fait 24 heures que je suis à la frontière saoudienne. Ils ne me donnent pas mon passeport, ne me laissent pas passer et le ministère de l’Intérieur ne réagit pas », racontait Loujain al-Hathloul dimanche à 11 heure.
La jeune femme a témoigné heure par heure sur son compte Twitter.
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