Il faut être femme pour comprendre pourquoi le 8 mars.
Il faut être femme pour comprendre les femmes.
Amoureuses avec passion – jalouses parfois sans raison. Battantes-résignées. Capricieuses-loyales. Douces-amères. Elégantes-négligées. Fofolle-raisonnablement sage. Généreuse-intéressée. Habile-maladroite. Intelligente-passionnée. Lunatiques-énigmatiques. Magnanime jusqu’à l’abnégation. Pudique-et par moment libertine. Rêveuses-mystérieuses. Réservée-altière. Se montrant belle mais en secret rebelle.
Julien CLERC chante à merveille cette richesse féminine dans “Femmes, je vous aime”.
Quand, enfant,la petite fille veut jouer au ballon ou aux soldats de plomb avec son frère et qu’on lui assène “c’est pas un jeu pour les filles c’est pour les garçons!”, son petit cerveau perplexe est désorienté: elle ne comprend pas pourquoi cette interdiction insensée.Mais elle avale.
Quelques années plus tard, on lui confie qu’elle ne doit pas rire aux éclats. Indécent!
Première leçon de résignation. Mais une autre injustice. Incompréhensible!
Pubère, elle commence un nouveau rapport avec son corps, elle se voit progressivement devenir femme et elle s’y plait. Mais autour d’elle, des regards louches, des insinuations malintentionnées parfois même un ordre sermonneur “Couvre ce corps désirable, source de problèmes pour les hommes”. Elle ne comprend pas: quoi? l’homme-être travailleur, rationnel, intelligent peut devenir ainsi esclave de ses pulsions? Et réagir bestialement à la vue de ses cheveux, de ses mains, de ses jambes… parfois même au son de sa voix?
Il lui faudra encore quelques années pour saisir et intégrer les codes sociaux qui lui inculquent l’idée qu’un mari “est une chance” qui peut-être ne se répètera pas, que le mariage est le but dans la vie d’une jeune fille. Plus que les études? Evidemment! Plus que son rôle social? Mais bien entendu!
Autre leçon! Autre injustice!