Des femmes, comme toujours, sont venues au secours de la Tunisie. Cette fois-ci, elles s’arrêtent sur le projet de la Constitution…
En effet, la qualification de la nouvelle Constitution de «meilleure au monde» signée Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) n’a pas arrêté ces révoltées. Pour elles, cette Constitution est un fiasco, une grosse arnaque !
Karima Souid, l’une d’entre elles, a donné son avis sur la question sur les réseaux sociaux. Elle déclare : «Si les experts se sont retirés, c’est parce qu’ils ne cautionneront jamais ce hold-up de la démocratie et de la révolution. Rien que ça».
Pour Selma Mabrouk d’Al Massar : «la commission de coordination et de rédaction a de nouveau outrepassé ses prérogatives et a procédé à des modifications touchant le sens des textes résultants des commissions constitutionnelles». Il s’agit, selon elle, “en définitive, d’une Constitution restreignant les droits et les libertés essentielles et la revendication sociale, adoptant un régime parlementaire light ouvrant la voie à une dictature parlementaire et muselant l’opposition, laissant peu de place à l’indépendance de la justice et des médias, portant les prémisses d’une théocratie”.
Nadia Chaabane les rejoint en publiant un texte recueillant ses principales critiques sur sa page Facebook :
«Le projet de la Constitution qui est sorti de la commission de coordination est contesté car ne faisant pas l’objet de consensus. La commission s’est octroyé des prérogatives qu’elle n’avait pas en modifiant le contenu. Par ailleurs, les élus n’ont pas eu droit à une copie».
La pluie de critiques ne s’est pas arrêtée là, d’autres femmes influentes ont rejoint la contestation. Amira Yahyaoui, la présidente de l’Association Al Bawsal, était au rendez-vous, elle s’indigne et commente :
«Oui le projet de la nouvelle Constitution est mauvais. Oui la Tunisie devrait avoir une meilleure Constitution. Non l’identité ne contredit en rien les standards internationaux. Maintenant y a-t-il moyen d’avoir une meilleure Constitution? La réponse est oui, oui et oui!»
Les députées indignées tentent «à leur manière» de protester contre ce projet de Constitution décevant. Cependant, Baya pense qu’il serait peut-être temps pour ces dames de protester loin de leurs écrans …