Les boissons au jus commercialisées contiennent des quantités importantes de sucre, sous forme de saccharose, glucose et fructose, selon un essai comparatif de 15 marques de boissons.

En effet, ces essais recommandent de mettre davantage en avant les bouteilles d’eau par rapport aux bouteilles de jus et de sodas dans tous les restaurants et cafétérias et différents lieux de vente, outre l’incitation à la consommation de fruit au lieu de jus, en général.

Pour la directrice des recherches et des essais comparatifs à l’INC (Institut national de consommation), Darine Dogui, en cas de soif, il vaut mieux boire de l’eau que n’importe quelle marque de boisson.

Elle souligne également l’importance de manger des fruits que de boire de jus pour éviter les suppléments nutritionnels que les jus peuvent contenir.

Limiter la disponibilité des produits sucrés en distribution automatique

Par ailleurs, les résultats des essais ont révélé la faiblesse de la composante d’étiquette, appelant à la prise de conscience et la sensibilisation des consommateurs sur l’importance de lire l’étiquette avant l’achat, notamment le nom du produit, la liste des ingrédients, l’étiquetage nutritionnel et les allégations nutritionnelles.

L’INC recommande dans son essai de limiter la disponibilité des produits sucrés en distribution automatique, en particulier dans tous les lieux d’éducation et d’enseignement (écoles primaires, secondaires, supérieures, facultés, milieux de garde…) et autres établissements publics afin de limiter leur consommation excessive.

Elle met l’accent sur la nécessité de sensibiliser les consommateurs à la teneur élevée en sucre des boissons sucrées et aux stratégies de marketing utilisées par les fabricants pour inciter à la surconsommation.

Eduquer les consommateurs…

Dogui appelle aussi à prendre les mesures nécessaires afin d’aider les consommateurs à distinguer entre les catégories de boissons dans les grandes surfaces (distanciation, pancartes avec des couleurs différentes…). et à rendre les boissons sucrées moins attrayantes et moins accessibles du point de vue économique, en mettant en place des politiques fiscales par l’instauration d’une taxe spéciale et en encadrant les promotions et la publicité.

Bien que souvent positionnées comme des jus de fruits, les boissons aux fruits doivent toutefois être bien distinguées des jus de fruits 100 % ou des nectars, a-t-elle insisté, ajoutant que les enfants sont les principaux consommateurs de ces boissons.

Pour les 15 références de boissons aux jus de fruits analysées, l’INC a recherché et quantifié l’extrait sec, les sucres via la recherche des teneurs en fructose, glucose, saccharose, maltose, et lactose, la valeur calorique, l’acidité, les conservateurs comme les acides sorbique et benzoïque et enfin l’Arsenic.

Que dit l’OMS ?

L’apport moyen de ces substances en pourcentage, si on considère qu’un enfant consomme 20 cl/jour, serait de 24 g de sucre (moyenne de sucre dans les boissons aux jus analysés est de 11,86g/100ml), ce qui représente presque 50% des limites maximales de consommation de sucre stipulées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour un paquet.

Pour l’arsenic qui constitue un bon indicateur de pollution de l’eau et de l’environnement obtenus, les résultats d’analyses sont tous inférieurs à la limite de quantification.

Pour la catégorie de sucre, 13 références, sur un total de 15 références de boissons aux jus de fruits choisies, ont obtenu une observation ” faible “.

Une marque de boisson à éviter

D’après les résultats de cette étude, l’une des marques analysées contient la plus importante quantité de sucre, soit l’équivalent de 27 morceaux de sucre par litre.

Pour les analyses des conservateurs qui sont autorisés d’après la Norme Tunisienne 117.01 (1995) relative aux additifs alimentaires, les appréciations attribuées pour toutes les références testées sont de “Suffisant” à “Très Bon”.

Notons qu’une seule référence a eu l’appréciation “Suffisant”, 2 références ont eu l’appréciation “satisfaisant” et 12 références ont eu l’appréciation ” Très Bon “.

Pour les analyses de l’acidité, les appréciations attribuées pour toutes les références testées sont de “Médiocre” à “Bon”, notons que 2 références ont eu l’appréciation “Médiocre”, 4 références ont eu l’appréciation “Suffisant”, 4 références ont eu l’appréciation “satisfaisant”, 5 références ont eu l’appréciation “Bon”, enfin aucune n’a eu l’appréciation “Très Bon”.

La responsable a mis l’accent sur l’importance de valorisation des résultats de cette étude notamment son impact sur le consommateur, l’objectif étant de consolider la culture de consommation et permettre au citoyen d’acquérir des produits qu’il connait.


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